Comment être minimaliste dans le sport ?

comment être frugal dans le sport


Quand on parle de minimalisme et de frugalité, on parle beaucoup de son intérieur, de sa garde-robe, et à la rigueur de son assiette. 

Mais il y a un domaine auquel on pense beaucoup moins : le sport. 

Comme vous le savez, et pour ceux qui me découvrent, je vous invite à écouter mes derniers épisodes, j’ai une activité sportive intense depuis maintenant 5 ans, suite à de très gros problèmes de surpoids. 

Et lorsque j’ai réfléchi au sport que je voulais pratiquer, j’ai tout naturellement choisi la course à pied. 

Pourquoi ? 

Parce que j’aime courir, tout simplement. Même si je ne suis pas, et ne serai certainement jamais, un grand runner, j’aime me dire qu’il me suffit d’enfiler une simple paire de baskets pour m’évader. 

La course à pied, c’est un sport qui me fait énormément de bien, tout simplement. Que ce soit dans mon corps, mais aussi dans ma tête ! 

Quand je cours en fin de journée, j’ai vraiment la sensation de me vider la tête après ma journée de travail, et lorsque je fais une sortie très tôt, le matin, ce qui m’arrive de plus en plus parce que j’ai l’impression de vraiment pouvoir prendre mon temps, j’aime cette sensation de démarrer ma journée en ayant accompli quelque-chose. 

Et puis, cerise sur le gâteau, j’avais l’impression qu’il s’agissait du sport le plus minimaliste qui soit. 

Un short, un t-shirt, une paire de basket, et en avant, le monde m’appartenait ! 

Sauf que sur les 5 dernières années, ça ne s’est pas du tout passé comme ça… 

Paradoxalement, alors que j’étais entré dans tous les autres domaines dans une logique de désencombrement, le sport allait devenir le domaine dans lequel allait s’exercer, l’air de rien, mon toc d’accumulation compulsive. 

Il a d’abord fallu que je trouve la bonne paire de baskets, ce qui m’a amené à en acheter forcément plusieurs paires… 

Puis, j’ai commencé à accumuler les vêtements pour l’hiver, pour l’été, les vêtements que je trouvais joli, etc. 

Sans oublier, comme je me suis mis au trail, que j’ai aussi commencé à accumuler les camelbaks, les paires de bâtons, etc. 

Bref, jusqu’à il y a quelques mois, j’ai eu une pratique de la course à pied qui n’avait vraiment rien, mais rien du tout de minimaliste. Et je me suis retrouvé avec une quantité impressionnante de matériel que bien entendu, je n’utilisais pas, ou alors, pas suffisamment pour justifier de le conserver. 

Lorsqu’enfin, j’ai pris conscience que je commençais à avoir une succursale de magasin de sport à la maison, j’ai décidé de prendre les choses en main et de retrouver une logique minimaliste dans le sport. 

Dans cet épisode, je vais vous expliquer ce que j’ai mis en place pour parvenir à retrouver un peu de minimalisme dans ma pratique sportive, ce qui ne m’empêche pas de participer à des courses ambitieuses : j’ai simplement conservé l’essentiel pour me faire plaisir et progresser. 

Et pour commencer, un peu de désencombrement ! 

Parce que franchement, j’avais vraiment besoin d’y voir un peu plus clair. 

Pour désencombrer mon matériel sportif, j’ai tout simplement appliqué exactement la même méthode que pour mon intérieur. 

J’ai sur une feuille tracé trois colonnes, et j’ai inscrit : 

  • Dans la première colonne, le matériel minimal, celui que j’utilise chaque semaine et sans lequel je ne peux pas pratiquer la course à pied. 
  • Dans la deuxième, j’ai inscrit le matériel que j’utilise plus rarement, mais qui est indispensable sur certaines courses auxquelles je participe au moins deux fois dans l’année. 
  • Dans la troisième, tout ce qui ne me sert jamais. 

Voici à quoi ça ressemble. 

Le matériel minimal : 

  • 3 shorts
  • 5 T-shirts
  • 1 legging 
  • 5 paires de chaussettes
  • 1 paire de baskets route
  • 1 paire de baskets trail
  • Ma montre de sport 

Le matériel occasionnel : 

  • 1 camelbag + poche à eau
  • 1 k-way
  • 2 flasks de 500 ml
  • 1 paire de bâtons
  • 1 tasse
  • 1 assiette
  • 1 sifflet
  • 1 couverture de survie

Bien sûr, cette liste correspond à ma pratique sportive : vous pouvez tout à fait l’alléger encore plus ! 

J’ai également choisi d’investir dans des vêtements et du matériel polyvalent qui va durer longtemps. 

Le dernier t-shirt super beau et à la mode ne va absolument pas m’aider à être plus performant par exemple : aujourd’hui, je ne remplace que lorsque c’est abîmé et bien entendu pas réparable. 

Ce qui est clair, c’est que le marketing autour du sport fait rage ! 

Entre les vêtements, l’alimentation, le matériel, ou encore les accessoires comme les montres sportives, les sollicitations à acheter et accumuler sont constantes. 

Sans oublier les coachs sportifs qui se sont multipliés ces dernières années sur internet. 

Franchement, d’avoir allégé ma pratique des réseaux sociaux m’a énormément aidé à comprendre ce qui était vraiment essentiel. 

Des entraînements minimalistes et sereins…

Au-delà du matériel, j’ai vraiment apporté des changements très profonds à mes entraînements. 

Déjà, je sors avec le minimum de matériel, c’est pour moi quelque chose d’essentiel. Je vois très souvent, lors de mes entraînements, des runners qui s’entraînent, même sur de toutes petites distances, surchargés par un camelbag, ou encore des vêtements comme des gants, des bonnets, etc. 

Perso, sauf s’il fait vraiment très froid, je fais confiance à mon corps pour m’apporter la chaleur et l’hydratation dont j’ai besoin. 

Jusqu’à 15 kilomètres de running sur plat, je n’ai pas besoin de prendre par exemple une gourde d’eau. Comme je m’hydrate correctement au fil de la journée, mon corps n’est pas en manque d’eau. 

De même, y compris en hiver, j’essaie de porter le minimum de vêtements : quand on court, le corps se réchauffe ce qui permet de supporter même des températures difficiles. 

Concernant ma pratique elle-même, j’ai décidé de m’écouter. 

Par exemple, je ne fais jamais de fractionnés, même si tout le monde me dit que c’est important pour progresser. 

Pourquoi ? 

Parce que ce sont des efforts violents qui sont essentiels pour les sportifs vraiment confirmés ! Mais que quand, comme moi, on pratique la course à pied comme un loisir, les fractionnés n’apportent pas nécessairement de progression, et risquent même d’occasionner des blessures. 

En fait, je cours, tout simplement. 

J’essaie de tenir mes 4 sorties de 15 kilomètres chaque semaine en ce moment, et ça me convient parfaitement. 

Je ne cours pas vite, j’essaie juste de prendre du plaisir en écoutant mon corps et mes sensations. 

Je vois là aussi beaucoup de runners qui pensent que la vitesse est essentielle pour progresser. 

Alors que j’ai vite compris que la bonne vitesse est propre à chacun ! Ce n’est pas parce qu’on voit sur Strava, un réseau social dédié au sport, des gens courir le 10 km en moins de 50 minutes que c’est un objectif quotidien pour vous ! 

Personnellement, je vais très rarement en dessous d’une heure sur 10 kilomètres lors de mes entraînements, ce qui ne m’empêche pas de mettre la gomme lorsque je participe à des courses et d’avoir un record personnel à 51 minutes. 

Être lent et prendre mon temps, c’est ce qui me permet paradoxalement de vraiment progresser. 

Et surtout de conserver le plaisir de courir ! 

Participer à moins de courses, mais mieux m’y préparer

Parce que là aussi, j’ai vraiment fait au commencement n’importe quoi. 

La première année où j’ai commencé à participer à des courses officielles, je me suis inscrit à 8 courses, dont beaucoup étaient terriblement exigeantes ! 

Résultat : je me suis blessé, beaucoup, et j’ai pris très peu de plaisir à courir pendant ces événements. 

Désormais, j’ai pris le partie de ne pas participer à plus de 2 courses dans l’année, mais de vraiment bien m’y préparer. 

Et surtout de privilégier pour chacune non le chrono (de toutes façons, je n’ai jamais été capable de faire des chronos extraordinaires), mais juste le plaisir. 

À la sortie, il y a plein d’avantages à cette pratique : 

  • J’économise de l’argent
  • J’ai une démarche éco-responsable
  • Je profite à fond de mes courses
  • je prends le temps de m’entraîner avec sérénité, sans me mettre aucune pression. 

Avoir une approche minimaliste et frugale dans le sport, c’est complètement possible : il faut juste avoir une juste évaluation de sa pratique, et donc de ses besoins, et surtout se concentrer sur l’essentiel, le plaisir avant la performance ! 

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