Quand on souhaite adopter un mode de vie plus frugal et minimaliste, le maître mot qui doit devenir votre leitmotiv, c’est DÉSENCOMBRER !
J’avais consacré il y a quelques semaines une série d’épisodes au désencombrement, et vous êtes très nombreux à me faire des retours très positifs parce que vous avez mis en place des actions très concrètes.
Soyons clairs, désencombrer, ce n’est pas simple.
Il ne suffit pas de décider de supprimer tel ou tel objet.
Comme je vous le disais dans mes derniers épisodes, l’environnement dans lequel nous vivons, que nous avons constitué petit à petit, au fil des mois et des années, en accumulant les objets, est une prolongation de vous-même et de tout ce que vous êtes à l’intérieur de vous.
Commencer à supprimer, à alléger, cela revient donc à se remettre en question de manière très profonde, et chercher à se désencombrer de manière expéditive peut avoir des conséquences néfastes.
Comme cette amie qui, suite à un désencombrement sauvage après avoir vu un reportage sur Netflix, a vécu une profonde dépression pour la simple et bonne raison qu’elle avait complètement perdu ses repères.
D’ailleurs, on a souvent tendance à négliger l’importance de l’espace que nous habitons. Il y a 6 mois, j’ai déménagé à Marseille.
Ce n’était pas un déménagement subi, mais au contraire un vrai choix de vie.
Et pourtant, j’ai été très surpris de constater que pendant près de 4 mois, j’ai ressenti un vrai mal-être. Je vivais depuis près de 15 ans à Grenoble, j’y avais mes repères, je dirai presque mes automatismes, et la ville entière était, à sa manière, ma zone de confort psychologique.
D’un seul coup, je me suis retrouvé dans un environnement totalement différent, et j’ai mis plusieurs mois à me recréer des routines qui me permettent de dire qu’au-delà de la seule adresse, j’habitais réellement ce nouvel espace.
Bien sûr, ce grand chambardement a eu des effets très positifs : instaurer de nouvelles habitudes dans un environnement déjà bien consolidé, c’est très compliqué.
D’avoir déménagé m’a vraiment permis de trouver de l’espace pour lancer mon podcast, pour rationaliser mes entraînements sportifs, et surtout pour mettre en place de nouvelles habitudes de vie.
Faire le vide va avoir exactement le même impact : faire le vide va vous permettre de créer de la place pour laisser émerger de nouvelles habitudes.
Après cette longue introduction dans laquelle j’espère ne pas m’être trop égaré, je vais donc vous expliquer une méthode qui va vous aider à désencombrer sereinement votre intérieur, sans vous retrouver du jour au lendemain complètement démuni !
Une méthode progressive et ludique que j’appelle affectueusement dans ma tête mon challenge minimaliste.
Un petit retour sur l’épisode 19…
Dans l’épisode 19 de ce podcast, je vous avais déjà donné une méthode de désencombrement.
Pour rappel, il fallait sur une feuille tracer 3 colonnes. Dans la première colonne, il fallait lister les objets qu’on utilisait moins de 1 fois par an.
Dans la deuxième, ceux qu’on utilisait une fois par mois.
Dans la troisième, ceux qu’on utilisait presque tous les jours, ceux que j’appelle les indispensables.
En toute logique, donc, les objets listés dans la première, puis dans la deuxième colonne, seront donc les premiers à partir.
Sauf que, vous l’imaginez bien, ce n’est pas si simple que ça !
Parce que même si certains objets ne sont JAMAIS utilisés, ça ne signifie absolument pas qu’on va pour autant s’en séparer de gaieté de cœur.
L’objectif de mon challenge désencombrement, c’est de rendre le fait de se débarrasser de ces objets inutiles beaucoup plus facile, simplement parce que de la même manière que nous sommes capables de créer en nous des habitudes, nous sommes également capables de créer en nous des dynamiques.
Pour comprendre la logique de création d’une dynamique, j’aime bien prendre pour exemple l’image de la boîte de vitesses d’une voiture.
Ça ne viendrait à l’esprit de personne de chercher à démarrer sa voiture directement en cinquième.
Au mieux, le moteur va caler, au pire, vous pouvez même casser votre moteur.
Vous allez devoir, progressivement, passer d’une vitesse à l’autre, ne pas hésiter, par moments, à rétrograder, jusqu’à parvenir à passer en cinquième sur l’autoroute pour atteindre votre vitesse de croisière.
Le challenge que je vous propose de vous fixer fonctionne exactement de la même manière : vous allez commencer tout en douceur, jusqu’à progressivement, une fois la dynamique mise en place, parvenir à désencombrer sans aucun scrupule.
Créer une dynamique avec le challenge désencombrement
Le secret, donc, pour créer une dynamique, c’est la progressivité.
Désencombrer tout votre intérieur du jour au lendemain, c’est un peu comme chercher à démarrer en 5ème : c’est dangereux.
Ce qui va être important, ce n’est pas l’ampleur du désencombrement, mais le rythme que vous allez instaurer.
Dans l’exemple que je vais vous donner, je vais vous proposer un rythme quotidien. Néanmoins, si ce rythme vous semble trop intense, n’hésitez pas à faire votre challenge sur un rythme hebdomadaire !
Comme je vous l’expliquais hier, il n’y a pas de concours, et vous n’aurez pas une médaille au bout. L’essentiel, c’est de faire de votre mieux, un point c’est tout.
Le premier jour, je vous propose de vous débarrasser d’un seul objet
Le deuxième jour de deux
Le troisième jour de trois
etc.
Jusqu’à arriver au trentième jour ou vous allez devoir vous débarrasser de 30 objets.
Je vous laisse faire le calcul, mais arrivé au jour 30, ou à la semaine 30, vous risquez de ne plus avoir beaucoup d’objets à désencombrer !
Il ne devrait plus vous rester que les objets de la troisième colonne, les indispensables, et les quelques objets auxquels vous êtes vraiment attachés.
Je reviendrai dans mon épisode de demain sur cette logique de création de dynamiques, mais ce que vous devez retenir aujourd’hui, c’est que comme le rythme que vous instaurez est progressif, vous avez le temps de vous habituer à ce désencombrement, et vous avez même le temps d’y prendre du plaisir à chaque étape.
Et en cas de souci, rien ne vous empêche de rétrograder ! Vous pouvez tout à fait ralentir le rythme. L’essentiel, ce n’est pas d’être le premier de la classe : c’est d’avancer.
Et quoi faire de tous ces objets que vous allez désencombrer ?
C’est très simple : vendez-les !
Que ce soit sur Le Bon Coin ou encore Facebook, il existe aujourd’hui plein de manières de revendre ce que vous n’utilisez pas.
Et ça peut être très intéressant : l’année dernière, c’est ce qui m’a permis de payer ma location de vacances pour trois semaines.
Vous pouvez également faire le choix de donner certains objets.
Il existe de nombreuses structures auxquelles vous pouvez donner tous vos objets s’ils sont bien entendu en bon état.
Récemment, j’ai aussi utilisé l’application Geev, une application de dons entre particuliers.
Enfin, si certains objets sont cassés, et que vous décidez de les jeter, direction la déchetterie ! C’est pour vous la garantie qu’ils pourront être recyclés, et donc valorisés.