Vous n’imaginez pas à quel point j’ai pu être heureux la première fois que j’ai pris des locaux pour une de mes activités.
Ça faisait un an que j’avais lancé mon activité dans le marketing, et ça marchait plutôt très fort. Et durant toute cette première année, j’avais travaillé soit chez moi, soit dans un espace de coworking.
Face à l’activité qui allait grandissant, et également avec la perspective de m’associer pour grandir (ma première très grosse erreur), je me suis alors posé la question d’avoir des locaux qui me permettraient de recevoir des clients, mais aussi qui, en tout cas c’était ma perception, positionnerait l’activité (ma deuxième très grosse erreur).
Alors bien entendu, ces premiers locaux étaient vraiment très chouettes.
Mais d’un seul coup, je me suis trouvé confronté à des problématiques que je n’imaginais pas avant de les intégrer.
Premièrement, qui dit locaux dit charge importante et pas évidente à absorber pour une petite entreprise. Le loyer, bien entendu, mais aussi l’électricité, l’eau, les assurances, etc. D’un seul coup, payer son loyer devient une priorité, avant celle de se payer.
Deuxièmement, je me suis littéralement retrouvé prisonnier de mes locaux, alors que j’étais devenu entrepreneur parce que j’aspirais à plus de liberté. Alors qu’à la maison, ou en coworking, je pouvais gérer mes horaires comme je l’entendais, avoir des bureaux avait sonné le retour des horaires qui allaient avec.
Troisièmement, je me suis rapidement rendu compte que mes clients s’en fichaient complètement que j’aie des locaux ou non. Ce qui leur importait, c’était le travail que je réalisais pour eux, c’est-à-dire la manière dont je les aidais à résoudre les problèmes auxquels ils étaient confrontés. Bref, ces locaux ne me servaient à rien alors qu’ils me coûtaient une part non négligeable de mon chiffre d’affaires.
Bref, lorsque je les ai rendus un an et demi après, je me suis promis qu’on ne m’y reprendrait plus… Et croyez-moi ou non, je récidivais quelques mois après !
Mes dix années d’entrepreneuriat ont été ainsi ponctuées de moments de nomadisme, et d’autres où de donnais à mes activités une domiciliation.
Aujourd’hui, j’avoue que j’apprécie vraiment de pouvoir travailler de chez moi, même si l’entreprise pour laquelle je travaille possède des locaux.
J’aime la liberté que me permet le fait de travailler à mon domicile.
Et il n’est plus question pour moi de reprendre un jour une activité qui m’oblige à avoir des locaux, parce qu’elle correspond vraiment à ma vision frugale de l’entrepreneuriat qui est désormais ma priorité.
Dans cet épisode, je vais vous montrer que travailler de chez soi, c’est tout à fait possible à condition de respecter quelques règles et surtout de s’imposer une vraie discipline.
Attention : certaines activités nécessitent obligatoirement des locaux !
Mais avant de commencer, il est important de rappeler que toutes les activités ne se prêtent pas nécessairement au fait de travailler chez soi !
Si, par exemple, vous souhaitez ouvrir une boutique physique, un restaurant, un commerce alimentaire, ou encore si vous souhaitez vous lancer dans la fabrication de certains produits.
Par exemple, lorsque j’ai créé ma savonnerie, je ne m’attendais pas du tout à ce que la réglementation m’oblige à prendre des locaux pour pouvoir être aux normes, et donc avoir le droit de vendre mes produits.
Et même si j’aurais tout à fait pu créer mon laboratoire chez moi, celui-ci aurait nécessité des espaces très spécifiques et des travaux très importants pour que ce labo soit conforme à la législation.
Bref, c’est votre activité qui déterminera si vous avez besoin ou non de locaux : à vous de choisir une activité qui soit en accord avec vos aspirations !
Quelques règles pour bien travailler chez soi
Néanmoins, pour bien travailler chez soi, il faut respecter quelques règles si on veut vraiment que tout se passe bien. Frugalité ne signifie pas absence de discipline, au contraire !
C’est la discipline que vous allez vous imposer qui déterminera la pérennité de votre activité frugale.
Premièrement, aménagez-vous un espace dédié au travail dans votre logement. Pas question de bosser sur le canapé, ou encore à la table de la cuisine. Même si votre espace de travail est minuscule, ça peut être une simple petite table dans un coin, il doit être le seul espace consacré au travail.
Deuxièmement, aménagez-vous des horaires de travail clairs, exactement comme si vous étiez au bureau ! Car même si vous travaillez à la maison, vous avez néanmoins besoin de produire. Par contre, n’oubliez pas de prendre des pauses : sortez de chez vous, faites du sport, bref, ne restez pas non plus enfermés.
Troisièmement, attention à la procrastination ! Quand on travaille chez soi, qu’il s’agisse d’une activité entrepreneuriale, mais aussi de télétravail, le risque de se laisser aller est très fort, et c’est d’ailleurs une des principales raisons qui pousse les entrepreneurs à arrêter de travailler de chez eux.
Comment développer un projet en parallèle de son activité professionnelle ?
Enfin, travailler à la maison peut vraiment vous aider à développer un projet en parallèle de votre activité professionnelle.
Et c’est à mon sens un énorme avantage du télétravail : il vous laisse plus de temps pour vous lancer.
Néanmoins, il faut aussi être très vigilant, car l’objectif est de parvenir à faire coexister deux activités.
Voici la petite discipline que je m’impose pour y parvenir :
- L’activité principale, c’est à dire l’activité qui vous rémunère doit être prioritaire sur l’autre activité.
- Aménagez des horaires spécifiques pour les deux activités : par exemple, j’ai pour mon activité principale des horaires de bureaux classiques, et pour les Chemins de la Frugalité, je me lève tout simplement plus tôt pour mener à bien mes tâches.
- Concernant les tâches que vous vous fixez dans le cadre de votre projet, fixez-vous des objectifs réalistes, mais surtout récurrents ! Par exemple, j’écris et j’enregistre tous les matins l’épisode du podcast du lendemain, et c’est le seul objectif que je me donne ! J’ai ainsi la certitude d’avoir complètement terminé au moment où je démarre mon activité principale.
- Reposez-vous ! Il ne faut pas que votre logement devienne une nouvelle prison, comme le serait un bureau. Je garde systématiquement un jour dans la semaine, généralement le samedi, où je ne fais absolument rien. Cela nécessite juste de l’anticipation.