Les réseaux sociaux… Ils sont omniprésents dans nos vies, et pourtant, vous n’imaginez pas (mais peut-être que vous le ressentez…) le temps qu’ils nous font perdre.
Pourtant, les réseaux sociaux font partie intégrante de ma vie depuis maintenant plus de 15 ans (pour la petite anecdote, j’ai été un des premiers libraires à créer sa page Facebook et à gérer la com de l’entreprise avec cet outil), mais aujourd’hui, justement dans un objectif de frugalité, j’ai décidé de prendre mes distances avec ces outils qui mangent littéralement notre quotidien.
Le problème des réseaux sociaux, c’est que tout est fait pour les rendre addictifs, que vous restiez littéralement scotchés sur votre écran à les consulter.
Il y a quelques jours, j’ai regardé l’excellente vidéo publiée par Victor Fersing, qui a créé la chaîne YouTube La Fabrique Sociale.
Dans cette vidéo intitulée “L’expérience psychologique qui nous a transformés en pigeons”, Victor nous démontre que, comme au casino lorsque vous restez scotchés sur une machine à sous, le système de récompense aléatoire mis en oeuvre sur les réseaux sociaux via les algorithmes (en gros, aurez-vous ou non des likes sur votre publication) vous rend littéralement accros.
Au point de passer vos journées à consulter vos réseaux sociaux plutôt que de vivre votre vie de manière plus constructive.
Quand on sait qu’un utilisateur TikTok y passe en moyenne 95 minutes par jour, soit plus de 1h30 de sa vie, je vous laisse imaginer l’ampleur des dommages sur la vie de ces personnes.
Facebook ou Instagram ne sont d’ailleurs guère mieux avec respectivement 34 minutes et 54 minutes.
Et ce ne sont QUE des moyennes.
Ce qui est le plus terrible dans tout ça, au-delà de voir des gens vissés sur leur téléphone plutôt que de profiter du monde et des personnes qui les entourent, c’est que beaucoup de professionnels du marketing trouvent ces statistiques super cool.
Ils voient ça comme une opportunité pour vendre toujours plus de produits sur Internet, notamment via la publicité.
Personnellement, je trouve ça pathétique.
Et vraiment pas cool du tout.
Oui, les réseaux sociaux sont des outils extraordinaires qui permettent d’abolir les distances entre les gens et de rencontrer des personnes formidables.
Et sans les réseaux sociaux, j’aurais perdu le contact avec énormément de monde dans ma vie, personnellement comme professionnellement.
Néanmoins, l’utilisation des réseaux sociaux notamment pour parler des Chemins de la Frugalité me pose deux problèmes :
- Premièrement, un problème éthique puisque cela signifie faire reposer la communication de mon projet sur des valeurs contraires à celles sur lesquelles il repose.
- Deuxièmement, pour travailler ma communication sur les réseaux sociaux, il faudrait moi-même que je passe énormément de temps sur ces plateformes dont j’ai réussi à avoir une utilisation raisonnable au fil du temps (moins de 10 minutes par jour).
La question : est-ce qu’il existe une autre voie ? Un entrepreneur peut-il faire autrement qu’utiliser les réseaux sociaux pour travailler la visibilité de son projet ?
Dans cet épisode, je vais vous montrer qu’une autre voie est possible. Certes, beaucoup moins centrée sur la récompense immédiate, mais néanmoins beaucoup plus durable ! Et respectueuse de votre vie et de la vie des autres.
Être visible là où les personnes cherchent vraiment quelque-chose
Le problème des réseaux sociaux, c’est qu’il ne s’agit pas de plateformes ou leurs utilisateurs cherchent quelque-chose. Ils y sont uniquement pour se distraire.
Résultat : vous vous retrouvez à passer votre temps à produire du contenu distrayant uniquement pour parvenir à capter l’attention. Reste ensuite à faire naître un besoin ou une envie, à montrer que vous êtes capables d’y répondre, etc.
Bref, c’est un travail de titan. Et qui est loin d’être simple !
C’est d’ailleurs toujours intéressant de voir que le nombre de likes sur des publications, ou le nombre d’abonnés sur un profil de réseau social, sont souvent complètement déconnectés du chiffre d’affaires réalisé par l’entreprise ou l’entrepreneur.
Néanmoins, il existe en parallèle des réseaux sociaux d’autres plateformes qui ont un fonctionnement différent car le comportement de leurs utilisateurs y est radicalement différent.
Sur ces plateformes, les utilisateurs cherchent vraiment quelque-chose. Et ce quelque-chose, ce sont des réponses à des problèmes qu’ils rencontrent.
Il s’agit des moteurs de recherche, dans lesquels j’intègre YouTube, et des podcasts.
Personnellement, et ça pour parvenir à tenir les objectifs de frugalité digitale, j’ai décidé de travailler les Chemins de la Frugalité autour de ces trois axes.
- Premièrement, un article publié chaque jour sur mon blog (chaque jour parce que j’avais envie, c’était une de mes motivations pour baisser mon addiction aux réseaux sociaux, de reprendre une routine quotidienne d’écriture).
- Deuxièmement, un podcast qui est une version audio de mon blog.
- Troisièmement, une chaîne YouTube sur laquelle je diffuse mon podcast et sur laquelle je commence à proposer d’autres vidéos comme des tutos que je ne peux facilement développer à l’écrit ou à l’oral.
Et c’est tout !
Cela me permet d’être pleinement productif sur le temps que je consacre à mon projet, puisque je rappelle que j’ai une activité professionnelle en parallèle.
Et cette stratégie, même si elle ne me rend pas visible sur les réseaux sociaux, me permet par contre d’installer une présence beaucoup plus durable.
Car l’avantage d’un blog, d’une chaîne YouTube ou d’un podcast, c’est que vous vous retrouvez dans la situation de la fourmi : vous capitalisez sur du long terme.
Même si vous n’avez pas vos mini doses d’adrénalines quotidiennes avec vos likes qui vous vous font tant de bien, vous parvenez à construire une présence pérenne et durable qui, contrairement aux réseaux sociaux, survivra même si vous cessez de publier.
Je vous donne un exemple.
L’année dernière, en 2022, je n’ai presque rien publié.
J’étais dans une année d’intense remise en question personnelle, et je n’avais donc absolument rien à partager.
Sur la plupart de mes réseaux sociaux, où j’étais pourtant hyperactif, tout le monde m’a oublié.
Sur LinkedIn par exemple où j’ai presque 40 000 abonnés, c’est comme si, en quelques semaines, je m’étais volatilisé.
Par contre, mon blog, sur lequel je ne publiais absolument rien (j’ai fait 3 articles en 1 an) a continué à enregistrer un trafic important, entre 400 et 600 visiteurs chaque jour.
Et donc, tout au long de l’année, des contacts hyper intéressants alors que j’avais arrêté mon activité !
Bref, cela signifie que, si j’avais été en activité, j’aurais pu partir en vacances même plusieurs semaines sans me faire aucun souci : mon entreprise aurait pu continuer à fonctionner.
Alors bien sûr, cela signifie une chose : renoncer à cette visibilité éphémère et rapide des réseaux sociaux. Et accepter de prendre le temps sans attendre de récompense immédiate.
Mais la perspective de créer une entreprise au socle solide n’est-elle pas beaucoup plus intéressante qu’une centaine de likes sur une publication que tout le monde aura oublié demain ?