L’Entrepreneuriat frugal (7/7) : Mes 5 conseils pour entreprendre de manière frugale

5 conseils pour entreprendre de manière frugale


Nous voici déjà à la fin de cette semaine dédiée à l’entrepreneuriat frugal. 

Et j’avoue que quand j’ai écrit la thématique de ce dernier épisode, faire un bilan de mes 10 années d’entrepreneuriat, je me suis retrouvé à me poser plein de questions. 

Bien entendu, ces 10 années n’ont pas été, loin de là, un long fleuve tranquille… J’ai vécu des moments extraordinaires, mais je suis également tombé, je crois, dans à peu près tous les pièges de l’entrepreneuriat ! 

Mais est-ce pour autant une raison de vous raconter ici mes souvenirs de guerre, je crois que je n’en suis vraiment pas certain. 

Ou, en tous cas, que ce n’est pas le lieu sur ce podcast. 

Alors, allez-vous me dire, est-ce que ça signifie que cet épisode s’arrête là ? 

Et bien pas du tout, car si je ne vais pas m’étendre sur mes misères et mes petits bonheurs d’entrepreneur, j’ai quand même un truc beaucoup plus sympa à vous raconter. 

Je vais vous expliquer pour quelles raisons j’ai encore envie, aujourd’hui, de lancer un projet comme les chemins de la frugalité, bref, pourquoi j’ai encore cette flamme d’entreprendre. 

Et je vais également vous expliquer pourquoi j’ai envie de le faire autrement. Pourquoi la frugalité fait aujourd’hui partie intégrante de ma manière d’entreprendre. 

Et je vais vous donner 5 conseils pour vous aussi lancer votre projet efficacement. 

Mes 3 apprentissages de 10 années d’entrepreneuriat

Lorsque j’ai démarré en 2013, j’étais tout sauf sûr de moi. J’étais convaincu qu’en tant qu’entrepreneur, je n’étais pas légitime, et que je n’étais pas à ma place. 

Je croyais au plus profond de moi que j’usurpais mes compétences, que j’étais incapable de faire ce pour quoi je prétendais être compétent. 

Résultat : j’étais sans cesse en train de m’excuser de proposer mes produits ou mes prestations, je pratiquais des prix tout rikiki, et j’essayais de m’associer avec des personnes que j’estimais, elles, capables pour me sentir un tout petit peu plus légitime par procuration. 

Cet état d’esprit est celui qui m’a fait faire mes plus grosses erreurs d’entrepreneur, comme par exemple m’associer avec les mauvaises personnes, ce qui m’a même valu pour mon deuxième associé de tomber sur une personne qui a clairement profité de moi. 

Mais de manière assez surprenante, tous ces revers ne m’ont pas abattu. Au contraire, ils m’ont renforcé. 

Renforcé parce qu’en parallèle de ces difficultés, j’ai vécu des moments extraordinaires avec les personnes qui étaient les plus importantes : mes clients.

Des clients qui, pour beaucoup, sont même devenus des amis, et qui m’ont permis de comprendre une chose essentielle : j’étais clairement à ma place en tant qu’entrepreneur ! 

Aujourd’hui, alors que je démarre Les chemins de la frugalité, je peux le dire, je n’ai plus du tout peur de me lancer dans un projet. 

Toutes ces années m’ont appris trois choses, qui me permettent d’avancer avec beaucoup de sérénité. 

Premièrement, j’ai confiance en moi et en ma capacité à lancer et développer un projet : en 10 ans, j’ai développé 3 projets, les 3 avec succès. Et même si ces projets sont aujourd’hui derrière moi, ils m’ont clairement donné confiance dans la capacité d’entreprendre. 

Deuxièmement, j’ai réussi à résoudre pas mal de blocages psychologiques qui m’empêchaient d’entreprendre correctement, et notamment :

  •  le syndrome de l’imposteur, 
  • la procrastination, 
  • la comparaison excessive. 

Enfin, et c’est le plus important, je sais désormais que même si mon projet devait ne pas fonctionner, j’ai la capacité de rebondir. Ces dix années riches et compliquées ont vraiment développé en moi mes capacités de résilience. 

Voir naître un projet, c’est quelque chose de vraiment grisant… 

Ce que j’aime dans la naissance d’un projet, et ce pour quoi je vous invite sincèrement à lancer le vôtre, même en parallèle de votre activité, c’est que c’est une période absolument grisante. 

Clairement, on a passé de nombreuses semaines, voire de nombreux mois, à fignoler son idée, à imaginer la manière dont il allait concrètement se décliner. Il a fallu aussi se former, par exemple en ce qui me concerne au montage audio, ou encore aux techniques liées à la diffusion d’un podcast. 

Bref, depuis le mois de septembre dernier, je me suis préparé à fond pour ce lancement. 

Et puis un jour, on envoie sa toute première publication. 

On enregistre son premier épisode de podcast, et là, tout s’enclenche, inexorablement. 

Ce qui me surprend toujours, c’est la vitesse à laquelle un projet évolue. En un mois, Les chemins de la frugalité ont déjà énormément gagné en maturité, et même si j’ai encore plein de choses sur lesquelles m’améliorer (par exemple les heu… et les “en fait” pendant les enregistrements), j’ai déjà évolué sur plein de choses. 

Et déjà, ma vision de ce projet a elle aussi évoluée. Je commence à mieux cerner les attentes de mes auditeurs en fonction des premiers feedbacks, et je vois de manière plus claire les différentes options vers lesquelles ce tout jeune projet peut me mener. 

Ce qui est cool, à cette étape de démarrage, c’est que je ne suis pas encore la tête dans le guidon, bref dans le dur du projet. J’ai encore un regard neuf, et j’arrive toujours à être émerveillé par ce que chaque jour apporte. 

Comme je sais, d’expérience, que ce moment finira, je profite à fond de cette période de grâce où tout est encore possible et surtout, je prends mon temps. Je fais durer le plaisir en allant le plus lentement possible… Beaucoup trop lentement aux yeux de plein de personnes, mais quelle importance, tant que mon projet avance un tout petit peu chaque jour ? 

Mes 5 conseils pour lancer votre projet

Bref, pour clôturer cet épisode et cette semaine dédiée à l’entrepreneuriat frugal, je voudrais vous donner 5 conseils très simples (je vous rassure, il y aura plein d’autres épisodes dédiés à la frugalité entrepreneuriale). 

Je les ai tous abordés lors des 6 autres épisodes, mais il me semble important de les synthétiser. D’ailleurs, chacun pourrait faire à son tour l’objet d’un épisode à part entière… J’y réfléchis très activement ! 

Mais ces 5 conseils, ce sont vraiment ceux que j’aurais aimé qu’on me donne il y a dix ans lorsque j’ai commencé. 5 conseils qui m’auraient évité de faire beaucoup d’erreurs et que je m’applique, aujourd’hui, à la lettre. 

Privilégiez un projet qui vous passionne vraiment 

Le tout premier conseil, c’est de ne pas hésiter à vous lancer dans un projet qui soit une vraie passion pour vous. Ne choisissez pas votre projet simplement pour son potentiel de chiffre d’affaires ou de rémunération. 

Croyez-moi, il existe pour chaque projet un modèle économique : à vous de le trouver quand il n’est pas évident pour que le projet puisse continuer à vivre. 

Néanmoins, le fait que votre projet soit pour vous une passion vous aidera, dans les moments difficiles, à les surmonter et à aller de l’avant. Parce que votre passion continuera à faire sens pour vous et que vous pourrez toujours vous y raccrocher. 

Et en même temps, pour avoir eu la chance de le vivre, quoi de plus extraordinaire que de passer ses journées à faire ce qu’on aime et à en vivre ? 

Commencez toujours par un side project

Mon deuxième conseil est un conseil de prudence. 

Même si vous êtes convaincu que vous avez la meilleure idée du monde, ne vous lancez pas bille en tête ! J’ai rencontré trop d’entrepreneurs qui quittaient tout du jour au lendemain pour se consacrer à leur projet, et qui au final ne parvenaient pas à en vivre suffisamment rapidement pour pouvoir le développer. 

Personnellement, à chaque fois que j’ai lancé un projet, je l’ai toujours traité comme un projet annexe en parallèle de mon activité qui elle me rémunère. 

Agir comme ça m’a permis trois choses : 

  • Développer mon projet sereinement sans avoir la pression du chiffre d’affaires
  • Avoir le temps de bien penser le modèle économique et donc d’être capable de me rémunérer, à terme, de manière régulière
  • de pouvoir, si j’estime le projet non viable, ou encore si je décide de le transformer radicalement, de pouvoir sans risques le laisser tomber ou pivoter. 

Et au moins, si à un moment je décide de faire de ce projet annexe mon activité principale, c’est vraiment en connaissance de cause. 

Discipline et régularité : les clés de votre réussite

Beaucoup de personnes qui se lancent dans un projet s’éparpillent, parce qu’elles ne s’imposent pas une réelle discipline. 

Dans un projet personnel, personne ne va vous dire ce que vous devez faire et à quel moment vous devez le faire. 

Personne ne va vous donner des objectifs, ou faire avec vous le bilan de vos actions. 

Il n’y a que vous. 

Et si vous commencez à partir dans tous les sens, ou sans régularité, vous risquez de ne pas avancer aussi vite que vous le pensez. 

C’est pour cela que je me dis toujours : quelle est la chose que tu es capable de reproduire tous les jours, sans exception, pour faire avancer ton projet ? 

Pour moi, c’est de publier un article de blog et un épisode de podcast chaque jour, ce qui m’a permis de reprendre une vraie routine d’écriture. 

Et j’y reviendrai, mais vous n’imaginez pas à quel point ce mois d’écriture quotidienne a été structurant pour Les chemins de la frugalité. 

Bref, donnez-vous un objectif quotidien, quel qu’il soit, et tenez-le ! 

Privilégiez les stratégies durables à la visibilité rapide mais éphémère

De même, et là encore j’ai conscience d’aller à l’encontre de ce que préconisent beaucoup de personnes sur le web, ne vous plongez pas bille en tête dans les réseaux sociaux ! 

Pourquoi ? 

Parce que la visibilité, certes très rapide, des réseaux sociaux présente un énorme inconvénient : elle est éphémère. 

Et par ailleurs, vous risquez très rapidement de vous éloigner de votre objectif, à savoir créer une activité durable ! 

C’est pour ces raisons que je vous invite à démarrer en créant un socle structurant, comme un site internet, une chaîne YouTube ou encore un podcast. 

Une fois que vous aurez pris votre rythme de croisière, vous aurez bien le temps de chercher à vous faire connaître via les réseaux sociaux… Si vraiment cela s’avère nécessaire ! 

Trouvez rapidement votre modèle économique

Enfin, mon cinquième conseil vise à vous ramener à la réalité. 

Celle de parvenir à vous rémunérer à terme avec votre projet, qu’il s’agisse d’une rémunération principale ou complémentaire. 

Même si je ne suis clairement pas motivé au quotidien par l’argent, je reste persuadé que l’argent est un excellent indicateur de la santé d’un projet : si un an ou deux ans après son lancement, vous n’avez toujours pas été capable de sortir un minimum de rémunération régulière, c’est qu’il est peut-être temps de passer à autre chose… 

Mais personnellement, je préfère réagir bien avant. 

En me donnant une deadline. 

Si au bout de 1 an, je n’ai pas réussi à trouver de modèle économique, c’est que le projet n’est pas viable. 

Je dois donc être capable de tester au bout de 6 mois différents types de modèles possibles, pour choisir en connaissance de cause le meilleur modèle, ou celui qui me convient le mieux, six mois plus tard. 

Si ce n’est pas le cas, laissez tomber sans aucun remord. Vous aurez appris plein de choses, et il existe encore plein d’autres projets sur lesquels vous pourrez vous investir à l’avenir. 

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Pin It on Pinterest