Les légumineuses (2/7) : Les pois

légumineuses les pois

Quand j’étais gamin, la pire chose qu’on puisse me faire était de me servir des petits pois pour le déjeûner. 

Bon, pas la pire, il ne faut pas exagérer. 

Mais les petits pois, à l’époque, étaient pour moi une des choses les plus dégoûtantes qui puissent exister. 

Ça sortait d’une grosse boîte de conserve, ça avait un goût à la fois métallique et terreux, et même quand on tentait de les cuisiner un tout petit peu, le résultat restait invariablement le même : c’était mauvais, tout simplement. 

Bref, pendant des années et des années ensuite, j’ai fait une croix sur les petits pois, jurant à tous mes grands dieux qu’on ne me prendrait plus à manger cette bouillie. 

Jusqu’il y a quelques années, où on m’a fait manger, un peu de force je dois l’avouer, des petits pois frais. 

Or, étant chez des amis qui me sont chers, je ne pouvais pas ne pas manger ce qu’il y avait dans mon assiette (éducation oblige). J’ai donc pris sur moi et j’ai réellement découvert que les petits pois pouvaient être une légumineuse exceptionnelle. 

Déjà, mes petits pois étaient beaux, bien verts, et faisaient franchement envie dans mon assiette. 

Ils avaient été cuisinés de manière très simple avec un peu de jambon de parme. Et croyez-moi ou non, j’ai vécu ce jour-là un presque orgasme gustatif. 

C’était croquant, sucré, plein de saveurs végétales incroyables, et le jambon qui faisait contrepoint avec cette légèreté apportait une profondeur de goût exceptionnelle. 

J’ai tiré de cette expérience deux leçons essentielles : 

Premièrement, et même si je le savais déjà, je brûle de le mentionner de nouveau ici, les aliments frais et bien cuisinés seront toujours meilleurs que des boîtes ou des plats tout prêts surgelés. 

Deuxièmement, les petits pois, c’est super bon ! Et c’est pour cette raison que j’ai eu envie de démarrer ma rétrospective des légumineuses avec ceux-ci : parce qu’ils étaient mon repoussoir il y a quelques années, et qu’ils occupent aujourd’hui une place de choix dans mon assiette. 

Quand on parle de pois, est-ce qu’on parle uniquement des petits pois ? 

Non, bien entendu. 

Dans cet épisode, nous allons parler de plusieurs autres types de pois. 

Le pois mange-tout par exemple, qui est un pois particulièrement intéressant puisque nous pouvons en consommer l’écorce. 

Le pois cassé, qui est un petit pois séché puis cassé en deux qui permet de créer les plats extrêmement réconfortants. 

Et enfin, celui que je considère comme le roi des pois : le fameux pois-chiche si polyvalent et délicieux. 

Le petit pois : quels sont ses bienfaits ? 

On pourrait avoir du mal à le croire en le voyant, mais cette petite bille verte regorge de nombreux bienfaits. 

  • C’est une excellente source de protéines ! Et il peut donc parfaitement remplacer la viande dans le cadre d’une alimentation saine et variée. 
  • C’est aussi un atout jeunesse, car le petit pois est riche en antioxydants
  • Enfin, il est riche en fibres et favorise un bon transit intestinal ! 

La spécificité du petit pois, en comparaison avec de nombreuses légumineuses qui sont sèches, c’est qu’il se mange frais et aussi bien cuit que cru. 

Par exemple, j’adore l’ajouter dans mes salades composées, ou simplement le faire pocher à l’eau avant de le faire tremper dans l’eau froide pour conserver la couleur, puis le mixer avec du fromage frais. 

Le pois mange-tout : un petit pois immature dont on mange l’écorce

Si on ne mange pas l’écorce du petit pois, c’est que celle-ci est devenue fibreuse en mûrissant. 

Avec le pois mange-tout, on peut tout manger tout simplement parce que le pois n’est pas arrivé à maturité : l’écorce est donc encore tendre et donc délicieuse. 

Comme le pois mange-tout se consomme en entier, il est encore plus riche en fibres alimentaires et en antioxydants que le petit pois. C’est donc un allié de taille pour les transits ralentis. 

Et contrairement aux légumes verts, le pois mange-tout, comme tous les pois et les légumineuses, est particulièrement rassasiant. 

Le pois cassé : la version sèche du petit pois

Pendant des années, j’ai cru qu’il y avait une plante spéciale pour faire pousser les pois cassés… Jusqu’à ce que je comprenne qu’il s’agissait de la version sèche du petit pois ! 

La grande différence réside dans le moment de la récolte. 

Si le petit pois est récolté encore immature, comme le pois mange-tout, le pois cassé est lui récolté à maturité complète. 

Ils sont décortiqués, séchés, débarrassés de leur enveloppe cellulosique (la peau), puis cassés en deux. 

Ils ont une saveur très marquée, un peu terreuse, absolument succulente dans des préparations mijotées. 

Par exemple, j’adore préparer les pois cassés en curry, je trouve que c’est vraiment le type de plat qui leur rend honneur. 

Et le gros avantage des pois cassés, c’est que comme pour le pois-chiche dont nous allons parler dans un instant, il s’agit d’une légumineuse sèche : elle peut donc se conserver indéfiniment sans aucune date de péremption. 

Le roi des pois : le pois chiche

Le pois chiche, c’est un peu la grande star des légumineuses. Et c’est d’ailleurs, avec les haricots blancs et rouges, celle qu’on arrive à trouver le plus facilement ! 

En boîte ou sèche, le pois chiche est la légumineuse que je mange le plus souvent, tout simplement parce que j’adore ça et qu’on peut le cuisiner sous une infinité de formes différentes. 

Comme il s’agit d’un pois sec, le pois chiche nécessite un temps de trempage important, a minima 12 heures pour pouvoir être parfaitement digeste. 

Personnellement, je les fais tremper 24 heures et leur digestibilité est parfaite. 

Lister tout ce qu’on peut faire avec les pois-chiches est juste impossible. En fait, j’aurais pu dédier toute ma semaine sans exception à parler de cette seule légumineuse. 

Voici en ce qui me concerne mes 3 préparations préférées (qui n’ont rien d’originales, mais je les aime !) : 

  • Mijotés avec des tomates fraîches et des épices, version curry ou orientales avec du cumin ou du ras el hanout. Je les sers ensuite avec du riz, tout simplement. 
  • En houmous ! Une fois cuit, le pois chiche est mixé très finement en purée avec du tahin, c’est-à-dire de la purée de sésame. Il est ensuite servi arrosé d’huile d’olive. Ce qui est génial avec le houmous, c’est que c’est une vraie base ! Vous pouvez le servir avec des légumes grillés, une viande, bref, c’est une spécialité du moyen-orient extraordinaire et très économique quand il est fait maison. 
  • Enfin, en falafel ! Il suffit de mixer vos pois chiches crus avec de l’ail et de la coriandre, puis de former des boulettes qu’on fait frire dans de l’huile chaude. Si vous n’avez jamais goûté, croyez-moi : ça suffit amplement pour vivre un parfait moment de bonheur. 

Et cerise sur le gâteau, quand vous ouvrez une boîte de pois-chiches, ne jetez pas le liquide de cuisson qu’elle contient ! Battez-le au contraire comme des blancs d’oeufs, vous verrez que ce liquide montera aussi ferme. 

C’est ce qu’on appelle de l’aquafaba, qui vous permettra de réaliser des meringues ou des mousses au chocolat ultra légères et 100% végétales. 

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