Mon écologie personnelle (1/7) : et si on parlait de bien-être et de développement personnel ?

écologie personnelle développement personnel bien-être


Cette semaine, je vous propose de parler ensemble de bien-être… 

Pourtant, même si ce podcast est classé dans la catégorie développement personnel sur les plateformes, sachez que je ne suis vraiment pas du tout à l’aise avec cette notion. 

En fait, je déteste le développement personnel. 

Ou en tous cas la manière dont le développement personnel est abordé, c’est à dire comme une forme d’optimisation personnelle, au détriment bien souvent de tout ce qui entoure la personne. 

Ses proches, bien entendu, qui sont souvent les premiers à pâtir de cette recherche de bien-être personnel. 

Mais pas que, malheureusement… 

Vous penserez certainement que je suis à côté de la plaque sur ce sujet, et c’est peut-être vrai… 

Mais la vraie question à se poser, quand on parle de développement personnel, c’est celle-ci : mon bien-être doit-il forcément primer sur tout le reste, où suis-je interdépendant du bien-être de mon entourage et de mon environnement ? 

Ce que je déteste dans le développement personnel

Le web est rempli de personnes qui ne vous promettent qu’une chose : vous allez devenir, grâce à elles, une meilleure version de vous-mêmes. 

Une version optimisée, comme si la personne que vous étiez aujourd’hui était incomplète, comme si cette personne, justement, n’avait aucun avenir. 

Cette quête effrénée de l’optimisation, on la retrouve dans tous les domaines sans exception, et souvent avec en prime une très grosse dose de démagogie. 

Dans le domaine du sport, de la santé, de la diététique, de la méditation, on la retrouve chez les digital nomades, chez les adeptes de la semaine de 4 heures ou du miracle morning, bref, quel que soit le domaine ou la méthode, le discours est toujours le même. 

Et la finalité reste, elle aussi, identique : vous faire acheter la méthode miracle qui va enfin vous permettre d’atteindre la meilleure version de vous-même. 

Personnellement, et peut-être aussi parce que je connais très bien ces mécaniques, ces discours me choquent vraiment. 

Attention, je ne dis pas qu’il ne faut pas chercher à progresser dans sa propre vie, mais ce qui me tend, c’est la manière dont ces discours qui n’ont qu’un objectif, je le répète, celui de vendre, sont articulés autour d’arguments qui visent à rabaisser ceux qui les écoutent en mettant en avant leurs pires aspects. leurs fameux points de douleur. 

Bien sûr, nous avons tous nos casseroles : je ne connais personne qui soit exempt de défauts. 

Mais nous avons aussi, tous, plein de qualités extraordinaires, et c’est ce subtil mélange qui fait de nous des personnes complexes. 

Si je prends un exemple très personnel, j’ai, entre autres, un toc d’accumulation. Et j’ai aussi la fâcheuse tendance à éviter, dans mon quotidien, toutes les formes d’interactions sociales. 

Si je me focalise uniquement sur ça, c’est clair que j’ai de vrais problèmes à régler. 

Mais si je regarde ma personnalité de manière plus globale, il y a plein d’autres choses qui font que je suis beaucoup plus complexe : par exemple, ma peur des interactions sociales est mon principal moteur pour partager sur mon blog ou sur ce podcast. Bref, j’ai fait de ma peur une force, tout simplement. 

Quant à mon toc d’accumulation, il est juste épuisant, mais je vis très bien avec ! 

En fait, développement personnel et dogmatisme font souvent bon ménage. 

Et ça, c’est aussi une vraie dérive du développement personnel… Ou peut-être une fâcheuse tendance de l’être humain de penser que ce qu’il vit n’est pas simplement sa vérité, mais LA VÉRITÉ avec un grand V ? 

Or, comment progresser si on ne confronte jamais ses points de vue avec ceux de personnes qui pensent autrement ? Ou qu’on les dénigre parce qu’on est convaincu d’avoir raison ? 

Dans l’épisode 34 de ce podcast, que je vous conseille vivement d’écouter, j’abordais la problématique des algorithmes des réseaux sociaux, et croyez-moi ou non, ils ne font que nous conforter dans le fait que, quoi que nous pensions, nous sommes forcément dans le vrai. 

Il faut comprendre que sur les réseaux sociaux comme ailleurs, nous cherchons tous à éviter les risques de conflits. Et que si les réseaux sociaux veulent nous garder, ils ont tout intérêt à faire en sorte de les éviter pour nous au maximum. 

Nous recherchons tous à rencontrer des personnes qui pensent exactement la même chose que nous. Parce que plus nous rencontrons des personnes qui pensent la même chose que nous, plus celles-ci nous valident dans le fait que nous avons raison. 

C’est ainsi une composante essentielle de l’algorithme des réseaux sociaux comme Facebook, Instagram ou TikTok : nous présenter uniquement les contenus des personnes qui partagent les mêmes centres d’intérêts que nous. 

Pour avoir fait le test, et je vous garantis qu’il est super flippant, je vous invite à créer un compte TikTok en partant de zéro. Puis, commencez à rechercher des contenus susceptibles de vous plaire. Vous allez voir qu’en quelques minutes à peine, l’onglet « pour toi » de TikTok va s’adapter à vos recherches pour vous présenter des contenus liés à ce que vous avez voulu regarder. 

Des contenus qui vous confortent dans le fait que vous avez raison. 

Le lien avec le développement personnel ? La mécanique est exactement la même. Plus nous avançons, plus nous cherchons à rencontrer des personnes qui partagent les mêmes centres d’intérêts que nous avec un objectif : partager des expériences, mais aussi, et c’est là que les choses se gâtent, qu’elles nous valident dans le fait que nous avons forcément raison, que nous sommes dans le vrai. 

Et de là à nous dire que ce ce vrai est la vérité que tout le monde devrait atteindre, il n’y a qu’un pas ! 

En ce qui me concerne, je ne supporte pas les personnes dogmatiques, a fortiori lorsque ce dogmatisme nuit à d’autres personnes. 

Je suis convaincu d’une chose : quoi que nous fassions, quoi que nous pensions, nous cherchons tous une seule chose. Nous cherchons à faire de notre mieux, tout simplement, pour parvenir à rendre le monde qui nous entoure un tout petit peu plus compréhensible. 

Et que la vraie richesse réside dans la possibilité d’ouvrir le dialogue avec des personnes qui ne pensent pas comme nous, qui ne partagent pas forcément nos points de vue.

Cette semaine, je ne vais pas partager avec vous une méthode, ou encore mes propres croyances, qui je dois vous l’avouer ne sont vraiment pas très palpitantes. 

Je vais vous partager mon expérience, et ce qui m’a aidé à avancer en dépit des difficultés, et je l’espère, m’a permis de devenir une meilleure personne, en tous cas la personne que je suis aujourd’hui. 

Bref, je vais vous parler de développement personnel sans en parler : je vais juste vous expliquer un petit peu mieux qui je suis. Et tant mieux si mon écologie personnelle vous inspire ! Et dès demain, je vous explique comment les circonstances m’ont poussé à me recentrer sur l’essentiel, c’est-à-dire sur ce qui était vraiment important pour moi. 

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Pin It on Pinterest